Beaubourg

J'ai toujours beaucoup aimé le Centre Georges Pompidou. J'y suis allée à de très nombreuses reprises entre l'année de son ouverture et l'année de mon départ de France. 


J'ai plus fréquenté la bibliothèque que le musée lui-même, pour dire la vérité. J'y ai travaillé des journées entières lorsque j'étais étudiante, j'ai essayé d'y apprendre une langue ou deux dans la vidéothèque en libre service (je me demande si elle existe toujours), j'ai déambulé dans les rayonnages, feuilleté des centaines de livres, journaux ou revues, je m'y suis connectée à Internet, bref, j'ai essayé de profiter de tout ce qu'elle avait à offrir. 

A une certaine époque, j'ai plus fréquenté le parvis lui-même que la bibliothèque...


Puis j'ai commencé à lui préférer la Bibliothèque François Mitterrand, même s'il faut payer pour y entrer, car elle est beaucoup plus calme et confortable. A partir de ce moment là, j'ai un peu, pour ne pas dire complètement, boudé Beaubourg, d'autant plus qu'à partir des années 90 les saltimbanques (lire le texte que j'ai mis en lien juste au dessus), à qui l'on devait l'animation fantastique du parvis de la fin des années 70 et des années 80, n'y venaient déjà presque plus. Il me semble me souvenir qu'on continuait à voir un peu Claude Reboul et son magnifique orgue de Barbarie, mais sans eux, sans les clowns, les magiciens, les cracheurs de feu, les musiciens, les comédiens, les mimes... le quartier avait perdu son âme. 


Il n'empêche que j'aime toujours tellement Beaubourg, même si je n'y vais plus du tout (forcément), et même si les saltimbanques qui m'ont tant fait rêver autrefois n'y sont plus et ne reviendront sans doute jamais, que j'ai même consacré, en  2017, pour les 40 ans du centre, un petit blog à son histoire. 

C'est un vidéoblog en fait, en ce sens que chaque page, sauf celle mise en lien plus haut, présente une vidéo (reportage de journal télévisé ou documentaire) au lieu d'un texte, mais ça a vraiment été passionnant de rechercher toutes ces vidéos, les visionner bien sûr, puis les classer par ordre chronologique, la première étant un reportage, tourné dans le quartier avant même les premiers coups de pioche, montrant une dame âgée, de milieu modeste, inquiète pour son avenir, dans la mesure où son immeuble allait être rasé pour laisser place au centre, et qu'elle craignait de ne pas être relogée.

Je me demande ce qu'elle est devenue après ça, si elle a bel et bien été relogée, et où. Mais ça, malheureusement, je ne le saurai jamais. Les média ne s'intéressent aux "petites gens" que lorsqu'il y a quelque chose d'extra-ordinaire à dire à leur sujet, et reviennent rarement, voire jamais, prendre de leurs nouvelles...


Comme je le dis sur la page d'accueil de ce blog, mon prof de français au collège nous a vanté les mérites de ce centre culturel dès son ouverture, et nous a recommandé d'y aller. Il était génial ce prof, Mier Mét... et j'ai eu la chance de l'avoir deux années de suite, en 6ème et en 5ème. J'en profite pour rendre hommage à mes profs de collège et de lycée qui, mis à part deux ou trois brebis galeuses, étaient des personnes géniales, et je garde d'elles et eux un souvenir inoubliable.


Lorsque le centre a ouvert, cela a provoqué une polémique épouvantable en raison de son architecture audacieuse. Beaucoup de gens étaient scandalisés par les tuyaux de toutes les couleurs (au point que certains ont nommé le centre "Notre Dame de la Tuyauterie" ou un truc comme ça, je me rappelle plus exactement), tandis que l'autre façade choquait un peu moins, et encore... Je me souviens que certaines personnes comparaient l'escalator extérieur à ceux de l'aéroport de Roissy (raison de plus pour que j'aime Beaubourg !) et visiblement, ça ne leur plaisait pas du tout.

D'un autre côté, je pense que c'était totalement dans l'air du temps, ce genre de constructions, ça collait bien avec la liberté et la fantaisie des années 70, où tout ou presque était permis, me semble-t-il, et je suppose que de nos jours, avec le conformisme, la froideur des matériaux et des couleurs que l'on observe, avec le côté "strict" et triste des constructions, un projet pareil ne verrait même pas le jour.


Donc si l'histoire du Centre Georges Pompidou vous passionne, vous aussi, allez jeter un petit coup d'oeil sur mon blog. 

Ici, je vais me contenter de vous montrer quelques cartes postales anciennes, "vintage", de ce centre, tirées de ma collection personnelle de cartes postales, et scannées avec mon horrible scanner de mauvaise qualité, qui laisse parfois des traces (rayures jaunes...) sur les scans, comme je crains de devoir le rappeler à chaque article de ce blog "Mes Collections". Cela dit, cette fois ci, il ne s'est pas trop mal comporté et la qualité des reproductions est correcte. 


Bien sûr, si j'achète d'autres cartes postales de Beaubourg à l'avenir, je les ajouterai dans cet article.